LE CONGRES DE L’ARNAQUE, AVONS-NOUS DIT ?

Dans une série d'articles écrits entre mai 2009 etjanvier 2011 et rassemblés dans un document intitulé : «LeCongrès de l'Arnaque : le scénariocomplet», nous avons démontéméthodiquement la stratégie mise en œuvre par les Présidents du Conseil Régional et du ConseilGénéral pour aboutir à la crise ouverte par le rapport sur le Projet de société guadeloupéen.Sur le fond, ce document que nous republions dans ce numé ro du journal, n'a pas pris uneride. Nous conseillons à ceuxqui veulent savoir vraiment,de le lire ou le relire.L'objectif poursuivi par ceux quiont mis en place cette arnaque consistait, en se parant d'une posture de démocratie participative, à instrumentaliser le peuple guadeloupéen pour résoudre deux pro blèmes. Premièrement, arbitrer lalutte pour le pouvoir que se livrent,à fleuret moucheté, Victorin Lurel et Jacques Gillot ; deuximement, conduire le peuple à sacraliser l'Assimilation qui estle choix politique partagé parnos deux Présidents. Il faut reconnaître que, admirablement servis par les animateurs dugroupe de pilotage du ProjetGuadeloupéen de société, les exé cutifs ont réussi leur coup. Ce que tout le monde retient de cetteconsultation, pourtant marginale,et que des élus et les coordonna teurs du Groupe mettent en avant, c'est que la question institutionnelle ou statutaire n'est pas la préoc cupation des Guadeloupéens, en tout cas, de ceux, pas nom-breux,qui ont participé aux quelquesréunions organisées.Les Présidents ont arnaqué lesGuadeloupéens qui leur appor tent, sur un plateau, l'alibi dont ilsavaient besoin pour ne pas rompre avec le système de domination. Mais, pourquoi alors ce désordre, ce déchirement entre lesdeux collectivités, à la veilled'un Congrès qui doit validerle Projet guadeloupéen desociété ? Il se trouve que le Président Gillot qui, jusque-là, avait fait desconcessions pour rechercher un Projet commun et qui croyait être arrivé à gagner le Président Lurelsur sa proposition minimale d'une Assemblée unique régie par l'article 73 de la Constitution (l'assimi lation\que, lui aussi, tout comme lesGuadeloupéens, a été arnaqué.La rapidité avec laquelle leConseil Régional s'est emparé desressentis qui alimentent ce quidevrait constituer le Projet guade loupéen de société, pour inscrire l'avenir de la Guadeloupe dansl'acte III de la décentralisation, àla mode socialiste, prouve que laquestion d'une évolution institu tionnelle n'a jamais été à l'ordre du jour de cette Assemblée.Le Président Jacques Gillot, qui est un homme politique d'expérien ce, sait qu'il n'y a pas de génération spontanée à ce niveau.Il prend conscience qu'il n'a pasété seulement arnaqué mais, il aété «ni……qué» par son ami.Le ton et les termes du discours qu'il vient de prononcer à la séance plénière du Conseil Générallaissent entendre que le consensuspar le bas a atteint ses limites, qu'ily a une différence entre compro mis et compromission. Alors, Jacko, s'il en est ainsi, lechoix est simple : c'est celui de lalutte pour l'émancipation de notrepeuple, pour le libérer de toutes formes d'aliénation et de domination. Bienvenue au Club !