13e CONGRÈS DES ÉLUS :Les faussaires ont perdu la partie

Le 13eCongrès des élus départe mentaux et régionaux de laGuadeloupe du 27 décembre 2012, s'est terminé fort tard, jeudi soir. A lesregarder sur l'écran de télévision, les derniers rescapés de la journée paraissaient bien fatigués, plus moralementque physiquement d'ailleurs. Ni l'enthousiasme, ni la confiance n'é taient au rendez-vous. Ils donnaient l'impression de gravir une côte difficile ou de marcher sur une crête. C'étaitpeut-être le poids de leur consciencemalmenée. On peut se poser la question de savoir s'ils comprenaient tous, le sens réeldes résolutions qu'ils ont votées. Car, nous-mêmes, de là où nous étions assis, un peu plus frais que nos compa triotes élus, nous avions du mal à nous retrouver dans les complexités et lesambiguïtés de textes rédigés avec l'esprit de sauver la face, de sortir de la confron tation en donnant une manche gagnante à chaque partie. Mais attendons d'avoir ces résolutions en mains pour bien les décortiquer . En attendant, une chose est sûre, ce soir : les faussaires, traqués toute la journéepar la vérité, ont perdu la partie. Ils ne sont pas arrivés à leur fin. La question de l'évolution institutionnelle et du changement de statut qu'ilscroyaient avoir déjà enterrée sous lefameux Projet de Société qui s'estrévélé être un cimetière de mots bienagencés, s'est imposée comme laquestion centrale. La modification de l'ordre du jour proposée par la Présidente de Région en introduisant dans le débat unerésolution sur la gouvernance, bienévidemment déjà négociée avec lePrésident Gillot, annonçait la déroutedes faussaires. Jamais au cours de la journée, ils n'ont pu soutenir ouvertement la ligne del'Assimilation, du statu quo.L'intervention du camarade ministre,contraint de monter en premièreligne et de se découvrir politiquementcomme il ne l'a jamais fait, a le méritede clarifier le champ de la bataillepolitique qui se déroule enGuadeloupe aujourd'hui et, dans lemême temps, confirme la faillite desfaussaires. Le 13eCongrès, déjouant le piège tendu par les faussaires, a fait éclater la vérité. Les adversaires du change ment ne se trouvent pas dans la population qui est constamment manipuléepar les faussaires mais, ce sont tous cesélus, planqués et formant une classe àpart, une Nomenklatura. Cette Nomenklatura qui parle de la Guadeloupe, en pensant d'abord auxprivilèges qu'il tire du système de Région monodépartementale, s'oppose à toutes évolutions qui pourraientmodifier ses plans de carrière et tarirses intérêts. Le vote jeudi soir de deux résolutions, l'une amarrant la Guadeloupe à laremorque d'une énième loi de décen tralisation et l'autre réclamant une consultation référendaire, queJacques Gillot voulait en 2013 maisque Josette Borel a renvoyé à un futur, ne fait que confirmer que lesfaussaires ont perdu la partie.