Succès du système de santé national cubain

Les années se suivent et se ressemblent pour Cuba.Pour la deuxième année de suite, Cuba enregistre le taux de mortalité infantile le plus faible du continent américain, devançant le Canada et lesÉtats-Unis.

P our la cinquième année consécutive, le taux de mortalité infantile se trouve en- dessous des 5 enfants décédés pour 1 000 naissances à Cuba : 4,6 pour 1 000 en 2012. Cuba devance sur le continent le Canada (4,8 pour 1 000 les États-Unis (6,05 pour 1000 tandis qu'il reste, très loin devant le Costa Rica (9,2 pour 1 000) et l'Argentine (10,5 pour 1000), le pays au taux de mortalité infantile le plus faible d'Amérique latine. Rappelons que le taux de morta - lité infantile représente un indi- cateur démographique des décès d'enfants pendant leur première année de vie, crucial pour la survie des personnes, constituant ainsi un instrument de mesure de la qualité des soins accordée à l'enfant et à la mère. La supériorité du système de santé cubain se manifeste également dans le très faible taux de mortalité maternelle. En 2012, Cuba a atteint le deuxième taux le plus bas de son histoire avec 21 décès pour 100 000 accouchements. Le succès du Système national de santé cubain repose sur ses fon- dements socialistes : un système de santé universel, gratuit et public rendant possible un programme de vaccination intégral pour les enfants, ainsi que la garantie de soins de qualité pour l'ensemble des mères et enfants du pays. Il est nécessaire de rappeler qu'outre son faible taux de mortalité, Cuba dispose de l'espéran - ce de vie la plus élevée du conti - nent latino-américain \(78,3 ans, devant les États-Unis), ainsi que la plus forte densité de médecins (58 pour 1 000 Aujourd'hui, Cuba forme chaque année plus de méde- cins (11 000 tait à l'arrivée au pouvoir des communistes en 1959. L'internationalisme médical cubain : un système de santé au service des peuples du Tiers-monde Non content de soigner sa propre population, Cuba exporte depuis un demi-siècle ses médecins dans toute l'Amérique latine et dans le monde entier . Actuellement, 31 000 médecins cubains opèrent dans 69 nations du T iers-monde. Depuis 1959, les médecins cubains ont apporté des soins à 85 millions de personnes et sauvé 600 000 vies. Un exemple récent, l'aide appor- tée au Venezuela. Grâce à la «Mision milagro», 2 millions de latino-américains, dont une majorité de vénézuéliens, souf - frant de problèmes oculaires ont ainsi pu bénéficier de soins de haute qualité. L'exploit réalisé par le système socialiste cubain se manifeste dans sa comparaison avec l'état piteux du système de santéaméricain. Une comparaison avec le système privatisé américain à l'avantage du système public cubain Depuis vingt ans, sous l'ef fet des contre-réformes libérales, la santé est devenue un luxe aux États- Unis, plongeant une partie importante de la population dans la précarité sanitaire. 50 millions de nord-américains ne disposaient pas de couverture santé en 2011, dont 7 millions d'enfants. Un chiffre révélateur, la mortalité maternelle a ainsi doublé entre 1987 et 2012, passant selon les chiffres officiels de 6,7 mamans mortes pour 100 000 nouveaux- nés à 12,7 pour 1 000. Selon cer- taines estimations indépendan- tes (Facethefacts.org bles chif fres seraient plus proches de 24 pour 1 000. Dans tous les cas, une mère afroaméricaine a en 2012 trois fois plus de chances qu'une mère blanche de décéder lors de la naissance de son fils. A noter que le système cubain plus ef ficace - conduisant à une meilleure espérance de vie, un taux de mortalité infantile plus faible - s'accommode d'une forte densité de médicalisation et d'un dense réseau hospitalier, pour des coûts de fonctionnement relativement faibles. Ainsi, en 2006, le gouvernement cubain investissait 355 dollars par habitant, soit 7% du PIB. De son côté, les dépenses annuelles de santé aux États-Unis s'élevaient à 6 714 $ par habitant, soit 15,3% du PIB. Au moment où de nombreux États européens proposent l'austérité et la privatisation des systèmes de santé, l'exem - ple cubain doit servir d'anti - dote à l'idéologie dominante : si il est possible de développer dans un pays du Tiers-monde un système aussi performant, égalitaire et peu onéreux, pourquoi cela ne serait pas possible dans les pays dits «développés» ?