Conférence de presse des FPAC

Sans pour autant céder au formalisme qui entoure la période des vœux,les dirigeants des FPAC ont convoqué la presse guadeloupéenne le jeudi 24 janvier à la salle Rémy Nainsouta à Pointe à Pitre pour livrer leur analyse de la situation en Guadeloupe et surtout pour présenter leur plan d'action pour la nouvelle année 2013. Les FPAC,en 2013,partiront à la rencontre des Guadeloupéens sur tout le territoire.Ils investiront communes et quartiers pour informer,rassembler et mobiliser. Dès le samedi 26 janvier,le premier konvwa des FPAC s'élancera de la ville de Pointe à Pitre en direction de Basse-Terre en passant par Petit- Bourg.Il s'arrêtera dans chaque commune traversée pour discuter avec la population et présenter le document d'orientation adopté à la clôture des assises en avril 2012 au Lamentin. Trois autres konvwa sont déja programmés.

DECLARATION POLITIQUE

FPAC KA WOULÉ POU SANBLÉ GW ADLOUPÉYEN É WOUMET PÉYI-LA SI BALAN !

Plus d'un demi-siècle après l'é - mergence de la revendication nationale à la Guadeloupe, en dépit de luttes incessantes sur tous les fronts, notre peuple n'a pas encore pu se débarrasser de la domination coloniale qui dure depuis plus de trois siècles. Au cours de ce demi-siècle, il y a eu des avancées, mais l'essentiel reste à faire. Quand nous faisons le bilan de l'année écoulée, force est de constater que le système colonial, n'a pas faibli. Notre pays demeure quoiqu'on dise une colonie française. L'arrivée d'un pouvoir dit de «gauche» et soit disant socialiste ne change strictement rien à la situation ; les maux qui rongent notre pays au quotidien : déclin économique, chômage de masse et particulièrement des jeunes, violences, délinquance, problèmes environnementaux, ont tendance à se pérenniser . En 2009, pendant plus d'un mois notre peuple s'est mobilisé sous l'impulsion du LKP , des avancées sociales ont été obtenues, mais les accords signés n'ont jamais été suivis d'effets et les transformations de fond espérées n'ont pas vu le jour

. Plus récemment, Victorin Lurel, nouveau ministre des dernières colonies françaises, a fait voter une «loi contre la vie chère» qui ne réduira pas le coût de la vie en Guadeloupe en l'absence d'augmentation des bas salaires et tant que les Guadeloupéens ne maitriseront pas la politique de la formation des prix, les règles fiscales et douanières ainsi que les méca nismes du commerce extérieur. Ayen pa chanjé, pri a ésans é pri a manjé ka konytinyé monté jis an syel é maléré ka pwan fè !

Cela signifie que les luttes socia- les doivent être relayées sur le terrain politique, c'est en ce sens que les FPAC, rassemblant le COPAGUA, FKNG !, le PCG et l'UPLG ont décidé de travailler ensemble pour donner plus de force et d'ampleur à la revendication politique.

Aux FPAC nous croyons en effet, que le combat principal et libé- rateur d'aujourd'hui est le com- bat politique pour la décolonisation totale de notre pays.

Ainsi, depuis déjà plus d'une année, les patriotes les plus déterminés, rassemblés au sein des FPAC, ont réfléchi et analysé la situation politique de la Guadeloupe et ont produit un «Document d'orientation politique», document qui a le mérite de poser dans toutes ses dimen- sions, la question de la décolonisation de notre pays et des moyens pour y parvenir. Les FPAC proposent dans la période actuel - le l'accession à un statut de «large Autonomie». En ce début d'année 2013, les FPAC se donnent donc les moyens d'aller à la rencontre du peuple guadeloupéen, ainsi dès le 26 jan - vier le 1er Konvwa populaire des militants du FPAC prendra la route de Basse Terre, pour expliquer sur cette partie du territoire national notre position.

Au cours des semaines à venir, d'autres konvwa sont prévus ainsi que des «sanblé» dans les communes et quartiers de notre pays : il s'agit de présenter, d'expliquer notre projet et de démystifier tous les «véglaj» qui sont proposés à notre peuple.

Il y a moins d'un mois, la Guadeloupe toute entière s'est rendue compte que les élus ont été dans l'incapacité de proposer un quelconque projet au peupleguadeloupéen.

Les FP AC affirment que la majorité des élus veut tromper le peuple guadeloupéen, car sous des masques différents, tout en faisant mine de vouloir se démarquer du systè - me colonial, ils ne considèrent un «changement» politique que dans le cadre de l'article 73 de la Constitution françai- se. C'est une escroquerie organisée, destinée à faire croire que ce ne n'est que la seule solution possible.

FPAC ka di awa, nou pa dakô ! Nou vlé met péyi an nou si on dot balan é sé pou sa nou kay pwan on dot chimen é rédé pep gwadloup konpwann ki jan i ké pé lévé doubout pou konstwui péyi a'y.

Les FPAC sont donc la seule alternative politique crédible !

Aussi, nous appelons tous les patriotes organisés ou non, tous les progressistes, tous les anticolonialistes sincères, les Guadeloupéens épris de liberté et qui souhaitent l'émancipation de notre patrie à nous rejoindre au sein des Forces PatriotiquesAntico-lonialistes Anticapitalistes (FPAC). Il faut donner plus d'ampleur à notre combat pour la construction d'une Guadeloupe débarrassée de l'emprise du c olonialisme.

Sé ansanm -ansanm nou ke wouvé zyé a Gwadloupéyen pou rédé yo vwè pli klè : Lé la rivé pou nou pran réskonsabilité an nou !

Pointe-à-Pitre, jeudi 24 janvier 2013.