Les marins-pêcheurs martiniquais et guadeloupéens menés en bateau par les ministères parisiens ?

Selon le journal martiniquais «Justice» du 3 janvier 2013, l'Intersyndical et les différentes Instances se sont réunisautour d'une table le jeudi 27 décembre 2012 et sont tombés d'accord sur treize points.

I l s'agit de mesures à mettre en œuvre à court, moyen et long terme, telles que l'élaboration d'un plan départe- mental d'actions sociales d'urgence, la mise en place d'un plan régional de développe - ment durable de la pêche, la création d'un plan emploi pour la filière pêche, la création d'un groupe de travail chargé d'étu- dier la mise en place d'un système de cotisation volontaires sur les produits de la mer importés, la création d'un comité de suivi des signataires de l'accord et bien évidemment d'une aide globale d'extrême urgence à hauteur de 3.5 millions d'euros avec une mise en œuvre immé - diate. Selon le journal, les marins- pêcheurs ont même obtenu un accord s'agissant de l'exonéra - tion des dettes fiscales et sociales. Fort de ces informations, les marins-pêcheurs de Guadeloupe qui sont confrontés aux mêmes problèmes que leurs homologues martiniquais, sans perdre de temps ont emboîté le pas et se sont rendu le jeudi d'après au Ministère des Outre-Mer . Pour en savoir plus sur les mesures que compte prendre le gou - vernement à l'endroit de nos marins-pêcheurs, nous avons interrogé M. Jean-ClaudeY oyotte qui est le Pré sident des Marins-pêcheurs de Guadeloupe. A notre grande surprise, il déclare que les Martiniquais ont entendu beaucoup de belles paroles et que finalement n'ont rien obtenu. C'est ce qui ressort de son entre- tien avec son homologue marti- niquais. Il semble que ce 31 décembre 2012, tout a été mise en œuvre afin de débloquer le Port, de répondre à la demande du monde économique et de permettre aux uns et aux autres de passer sans ambages les fêtes de fin d'année. Selon le profes - sionnel de la mer, excédés par la longueur du conflit les différentes parties en présence hormis les marins-pêcheurs, avaient hâte à se retrouver en meilleure compagnie pour boire leur champagne et manger leur foie gras ou leurs huîtres. L'objectif était selon M. Y oyotte de bâcler les négociations afin de déblo - quer une situation immédiate. Suite à la rencontre qui s'est tenue dans la capitale française, le mardi 15 janvier 2013 entre les marins-pêcheurs de la Martinique et le Ministère des Outre-Mer sur le problème des marins-pêcheurs et de la pêche en Martinique, nous apprenions que Messieurs Bertrand Cambusy et Karl Larcher qui ont participé activement à la résolu - tion du conflit ont été laissés sur le trottoir du Ministère à Paris. Après l'intervention de M. Alfred Marie-Jeanne en leur faveur pour qu'ils fassent partie de la délégation, le Ministre Victorin Lurel soutenu par le Ministre de la mer et de la pêche, M. Frédéric Cuvillier , a vertement refusé de donner une suite favorable à sa demande. Ce qui a provoqué le départ de la réunion deM. Alfred Marie- Jeanne solidaire de ses compatriotes. Le jeudi 17 janvier 2013, dans la même foulée une délégation des marins-pêcheurs de Guadeloupe, conduite par M. Jean-Claude Yoyotte s'est aussi rendue auprès du Ministère desOutre-Mer , d'après Monsieur Y oyotte, ils ont eu de belles paroles et de belles promesses, aucune résolution n'a été prise, rien a été acté ni signé. Les marins-pêcheurs de Guadeloupe réclament une aide d'urgence pour les professionnels qui sont impactés contrairement aux martiniquais qui réclament l'aide pour tous. Pour l'heure, les professionnels de la Martinique restent vigilants, ils nous ont invité ceux de la Guadeloupe à faire un mouvement d'ensemble, Guadeloupe/Martinique pour contrer le gouvernement si les choses n'évoluaient pas. Une réunion est prévue, le 1er février entre les marins-pêcheurs de Guadeloupe, les différentes collectivités majeures et la Préfecture. Si nos différentes doléances ne sont pas prises en compte nous livre M. Yoyotte, nous serons forcés de nous diri- ger vers une manifestation commune.