Mali : Hollande applaudi par la droite relance la Francafrique

Le jeu du chat et de la souris entre Hollande et ses islamistes dur era suffi- samment longtemps pour permettr e à Hollande ou à ses successeurs d'avoir du temps pour l'implantation des bases militaires et les industries indispensables à la protection,et à l'exploitation par la France du pétrole, du gaz et du soleil malien.

ADRESSE DE L'OCCIDENT À LA COMMUNAUTÉ DES “DAMNÉS DE LA TERRE” DU CONTINENT AFRICAIN

“L'heure du retour au bercail colonial a sonné. V os indépen - dances, à cause de nos crocs- en-jambe, nos promesses non tenues, nos mensonges récur - rents, notre FMI, notre arme de la dette ne vous ont rienrapporté.”

“Vos politiques de développe- ment que nous avons systémati - quement torpillé ont lamentablement échoué. Orgueilleux, vous n'avez pas voulu accepter pour vrai des faits pourtant avérés, à savoir : “les aspects positifs de la colonisation.”

“Quand nous n'intervenions pas directement dans vos affaires, c'est aux potentats que nous avons mis en place que revenait la charge de faire marcher à plein la machinenéo-coloniale.”

“Comme des enfants, vous êtes bêtement tombés dans les nombreux pièges que nous vous avons tendus, pour que vous n'avanciez pas.”

“Quels résultats avez-vous obtenus à partir de la fausse mise en place des “Objectifs du Millénaire 2000/2015 pour le Développement ?

“Ne l'avez-vous pas remarqué, nous avons coulé le peu que vous possédiez en matière d'agriculture, en vous imposant une concurrence déloyale et mortelle ?”

“Vos terres, on en a besoin, on en achète par milliers d'hectares pour le développement de nosagrocarburants.”

“Quant à l'exploitation des immenses richesses dont regorgent vos sols, est-ce avec des “picois” (1), des “ti-batons” et des houes que vous allez les mettre en valeur ? Où est votre techno- logie ? Où est votre savoir-faire ? Où les avez-vous cachés ?”

“Nous vous avons tracé des frontières fantaisistes en fonc- tion de nos intérêts écono- miques bien compris, ne tenant aucun compte des réalités socio - logiques, ethniques, culturelles de vos pays.”

“C'est ainsi que nous avons pu mettre en place des situations génératrices de conflits permanents, auto-destructrices, vous divisant, s'opposant, annihilant toute volonté dedéveloppement.”

“Autrement, qui achèterait les armes que nous fabriquons ? Où pourrions-nous, mieux que chez vous, vérifier l'efficacité des nouvelles armes que nous mettons en vente sur le marché ?”

“Nous avons tout fait pour que vos armées, votre agriculture, vos industries soient inexistantes, restent à l'état de fiction.”

“En Afghanistan, en Iraq, en Libye, en Syrie, nous menons, nous encourageons la politique du chaos qui consiste à tout raser. Et qui croyez-vous reconstruira, qui engrangera les milliards de dollars et d'eu- ros que nécessiteront toutes ces reconstructions ? Vous ! Bien sûr que non ! Bouigues , Lagardère et quelques autres prédateurs issus de la mondialisation capita - liste sont déjà sur les rangs. Rideau, circulez, Incapables , il n'y a plus rien à voir.”

On pourrait prolonger à l'infini cette longue liste de misères imposées, de mépris affichés, de préjugés et de clichés entretenus par l'Occident à l'encontre de l'Afrique, qui, paraît-il, n'est pas entrée dans l'histoire. On lui fait par la même occasion, bien com- prendre que ceux qui ne réussis- sent pas, ne doivent s'en prend- re qu'à eux-mêmes.

DE L'AFGHANISTAN AU MALI

L'ÉNORME ENJEU ÉNERGÉTIQUE

L'enjeu énergétique qui s'an- nonce : pétrole, gaz, solaire, biocarburants est considérable. Le Mali a le bonheur d'en offrir les quatre. Selon une étude, chaque kilomètre carréde désert reçoit annuellement une énergie solaire équivalente à 1.5 million de barils de pétrole. Une autre étude parue en 2009 indique que les vastes déserts d'Algérie, de Mauritanie, et du Mali, pour- raient devenir des sites de production clé.” Cette étude note aussi que “seules quelques ONG de développement ont mis en garde contre un “nouveau colonialisme solaire.”

François Hollande l'a rappelé et le martèle haut et fort : “L'armée française restera au Mali le temps nécessaire à l'éradication des groupes islamistes.”

Le jeu du chat et de la souris entre Hollande et ses islamis- tes durera suffisamment longtemps pour permettre à Hollande ou à ses successeurs d'avoir du temps pour l'implantation des bases militaires et les industries indispensables à la protection, et à l'exploitation par la France du pétrole, du gaz et du soleil malien.

Gouvernement de droite ou de gauche, la politique guer - rière de la France se poursuit sans relâche : Afghanistan, Côte d'Ivoire, Libye, soutien actif aux opposants syriens, Mali. La France, devant les Etats-Unis, a repris son rôle de premier gendarme de la planète, et son président François Hollande, est célébré comme “chef de guerre.”

Pendant ce temps le chômage et la précarité font des ravages en France et dans ses colonies.

Il y a de l'argent pour envoyer armes, soldats et matériel militaire au Mali, et pas un sou pour maintenir ou créer des emplois, maintenir les salaires à un niveau décent en France.

La guerre est ainsi déclarée non pas contre les marchés finan - ciers, le chômage, la misère, les injustices sociales comme le prétendait François Hollande, mais contre le terrorisme et au Mali.

(1)pioches