DECLARATION POLITIQUE FPAC ka woulé pou sanblé gwadloupéyen é woumet péyi-la si balan !

Plus d'un demi-siècle après l'é- mergence de la revendication nationale à la Guadeloupe, en dépit de luttes incessantes sur tous les fronts, notre peuple n'a pas encore pu se débarrasser de la domination coloniale qui dure depuis plus de trois siècles.

Au cours de ce demi-siècle, il y a eu des avancées, mais l'essentiel reste à faire. Quand nous faisons le bilan de l'année écoulée, force est de constater que le sys - tème colonial, n'a pas faibli. Notre pays demeure quoiqu'on dise une colonie française.

L'arrivée d'un pouvoir dit de «gauche» et soit disant socialiste ne change strictement rien à la situation ; les maux qui rongent notre pays au quotidien : déclin économique, chômage de masse et particulièrement des jeunes, violences, délinquance, problèmes environnementaux, ont tendance à se pérenniser.

En 2009, pendant plus d'un mois notre peuple s'est mobilisé sous l'impulsion du LKP, des avancées sociales ont été obtenues, mais les accords signés n'ont jamais été suivis d'effets et les transformations de fond espérées n'ont pas vu le jour. Plus récemment, Victorin Lurel, nouveau ministre des dernières colonies françai - ses, a fait voter une «loi contre la vie chère» qui ne réduira pas le coût de la vie en Guadeloupe en l'absence d'augmentation des bas salaires et tant que les Guadeloupéens ne maitriseront pas la politique de la formation des prix, les règles fiscales et douanières ainsi que les méca - nismes du commerce extérieur.

A yen pa chanjé, pri a ésans é pri a manjé ka konytinyé monté jis an syel é maléré ka pwan fè !

Cela signifie que les luttes socia- les doivent être relayées sur le terrain politique, c'est en ce sens que les FPAC, rassemblant le COPAGUA, FKNG !, le PCG et l'UPLG ont décidé de travailler ensemble pour donner plus de force et d'ampleur à la revendi - cation politique.

Aux FPAC nous croyons en effet, que le combat principal et libérateur d'aujourd'hui est pour la décolonisation totale de notre pays.

Ainsi, depuis déjà plus d'une année, les patriotes les plus déterminés, rassemblés au sein des FP AC, ont réfléchi et analysé la situation politique de la Guadeloupe et ont produit un «Document d'orientation poli - tique», document qui a le mérite de poser dans toutes ses dimen - sions, la question de la décoloni - sation de notre pays et des moyens pour y parvenir . Les FPAC proposent dans la période actuelle l'accession à un statut de «large Autonomie».

En ce début d'année 2013, les FP AC se donnent donc les moyens d'aller à la rencontre du peuple guadeloupéen, ainsi des

le 26 janvier le 1erkonvwa popu - laire des militants des FPAC a pris la route de Basse-Terre pour expliquer sur cette partie du ter - ritoire national notre position .

Au cours des semaines à venir , d'autres konvwa sont prévus ainsi que des «sanblé» dans les communes et quartiers de notre pays : il s'agit de présenter, d'ex- pliquer notre projet et de démystifier tous les «véglaj» qui sont proposés à notre peuple.

Lors du congrès du 27/12/2012 , la Guadeloupe toute entière s'est rendue compte que les élus ont été dans l'incapacité de pro - poser un quelconque projet au peuple guadeloupéen. Le brutal revirement du Conseil Régional donne encore plus de poids à nos analyses et propositions.

Les FPAC affirment que la majo- rité des élus veut tromper le peuple Guadeloupéen, car sous des masques différents, tout en faisant mine de vouloir se démarquer du système colonial, ils ne considèrent un «changement» politique que dans le cadre de l'article 73 de la Constitution française. C'est une escroquerie organisée, destinée à faire croire que ce ne n'est que la seule solution possible.

FPAC ka di awa, nou pa dakô ! Nou vlé met péyi an nou si on dot balan é sé pou sa nou kay pwan on dot chimen é rédé pep gwadloup konpwann ki jan i ké pé lévé doubout pou konstwui péyi a'y .

Les FPAC sont donc la seule alternative politique crédible ! Aussi, nous appelons tous les patriotes organisés ou non, tous les progressistes, tous les anticolonialistes sincères, les guadeloupéens épris de liber- té et qui souhaitent l'émancipation de notre patrie à nous rejoindre au sein des Forces Patriotiques Anticolonialistes Anticapitalistes (FP AC). Il faut donner plus d'ampleur à notre combat pour la construction d'une Guadeloupe débarrassée de l'emprise du colonialisme.

Sé ansanm-ansanm nou ke wouvé zyé a gwadloupéyen pou rédé yo vwè pli klè : Lé la rivé pou nou pran réskonsabilité an nou !

FPAC sé COPAGUA , FKNG , PCG é UPLG…

Pointe-à-Pitre, jeudi 14 février 2013