14e congrès : Lamentable !
N ous ne pouvons tirer aucune satisfaction de ce que nous avons écrit la semaine dernière à propos du 14e congrès : «Que peut attendre le pays de cette réunion ? Pas grand-chose dirons-nous, sans hésitation. Pas seulement, parce que nous avons la conviction que ce congrès n'a jamais été pensé par les législateurs français pour aider à solutionner le problème qu'il est censé résoudre, mais bien, parce que tous les paramètres qui mesurent le fonctionnement de la société indique que les élus qui vont siéger dans cette assemblée n'ont ni plan de marche, ni vision commune pour la Guadeloupe».
Ce que nous avons eu droit pendant plus de dix heures, a dépassé tout ce que nous avons pu imaginer . Pourtant, nous connaissons bien ce système de congrès pour l'avoir inauguré le 18 juin 2001, et le personnel politique de notre pays.
Mais, vraiment là, ils nous ont offert un spectacle des plus lamentable. Que les hypocrites, les adeptes du masko permanent ne viennent pas nous bassiner avec leur mensonge sur le triomphe de la démocratie et de la tolérance dans cette assemblée. Les violences verbales, les propos tendant à invalider l'autre, la tension électrique qui a traversé cette assemblée tout au long de la journée était trop visible pour que des obligés viennent encore en rajouter. Non ! La majorité des élus, il y a eu heureusement deux ou trois à s'élever au-dessus de ce bourbier, ont failli à leur devoir envers la Guadeloupe.
Les observateurs attentifs ont pu mesurer la largeur du fossé qui sépare ces élus du pays réel.
Même l'intervention de deux jeu- nes situés à des pôles opposés dans la société n'est pas arrivée à les sortir de leur bulle.
Alors que ces jeunes, que certains pensaient pouvoir instrumentaliser sont venus avec leur mot, leur dire qu'ils doivent ouvrir leurs yeux et leur cœur sur la souffrance du pays. Ils doivent descendre de leur piédestal, de leur 4x4 et de leur comporte - ment de jouisseurs pour voir qu'il y a une Guadeloupe parallèle que les accidents et les rejets de la société de pwofitasyon mettent en place et amorce comme une bombe à retardement. Ils sont restés sourds, cam - pés sur leur position, poursuivant leur stratégie de carrière.
Les élus guadeloupéens par leur «dis- sensus» affirmé et assumé en live ont plongé le pays dans le doute, la peur , la colère. Les trois résolutions anachroniques qu'ils ont votées consacrent leur faillite.
Il faut revenir au code moral proposé par les communistes depuis 1992.