La victoire de Maduro est celle de la patrie
Le communiqué du Parti communiste vénézuélien salue la victoire de Maduro et met en garde :«La droite proimpérialiste essaie de créer un climat de guerre civile»
D ans la seconde élection présidentielle en un peu moins de six mois, s'est imposée au Venezuela la candidature des forces populaires et progressistes, rassemblées dans le Grand pôle patriotique. A cette occasion, la victoire est revenue à Nicolas Maduro, vice-président de la République jusqu'à la mort du président Chavez le 5 mars dernier, et qui fut nommé per- sonnellement par lui comme son successeur avant de se soumettre aux opérations dont il ne se remit jamais.
La différence pour Maduro est la plus infime obtenue par l'allian - ce bolivarienne depuis le premier triomphe de Chavez en 1998 : 51% contre 49%, un peu plus de 230 000 voix, dans une élection à laquelle participe près de 79% des 18,9 millions de citoyens habilités à exercer leur droit de vote.
Les hauts niveaux de partici- pation lors de ces élections, ont mis de niveau en évidence à la face du monde toute la vigueur de la démocratie vénézuélienne. Il faut rappeler qu'en octobre, quand Chavez était réélu, la participation avait dépassé les 80%. (…)
Tout de suite après l'annonce of ficielle, une fête populaire a explosé dans les rues du centre de Caracas et dans les quartiers populaires, célébrant le triomphe du candidat du Grand pôle patriotique, une grande alliance dont font partie 14 partis poli - tiques et de nombreuses organi- sations sociales, culturelles, syndicales et communales. Les deux partis les plus impor - tants de l'alliance sont le Parti socialiste unifié du Venezuela (PCV) que dirigeait Chavez et auquel appartient Maduro, et le Parti communiste du Venezuela, premier parti à avoir soutenu Chavez en 1998 et premier de nouveau qui a annoncé formelle - ment la candidature de Maduro après sa XIIe Conférence nationa- le organisée le 10 mars dernier, cinq jours à peine après la mort de Chavez.
LA DROITE TENTE DE CRÉER UN CLIMAT QUI NOUS CONDUIT À LA GUERRE CIVILE
Le Bureau politique du Parti communiste du V enezuela (PCV), tout en analysant la jour- née électorale d'hier auV enezuela, a mis en garde le peuple contre le fait que la droi - te fasciste nationale et interna- tionale, de mèche avec l'impérialisme, tentent de tendre une embuscade au peuple et au processus démocratique en créant un cadre qui nous conduise à une Guerre civile.
C'est ainsi que s'est exprimé Oscat Figuera, secrétaire général du Parti communiste, dénonçant l'a - tittude de l'opposition consistant à ne pas reconnaître les résultats des élections présidentielles : «Nous souhaitons dénoncer Guillermo Aveledo, le candidat et toute son équipe, qui tentent de tendre une embuscade contre notre peuple et le processus démocratique vénézuélien, de la même façon qu'en avril 2002 ils firent partie des forces qui se sont révoltés contre le processus de transformation démocratique» a souligné Figuera.
Pour le PCV , il est important que le peuple vénézuélien ne perde pas de vue le caractère pseudo-démocratique, les tendances putschistes et déstabilisatrices de ceux qui mènent l'opposition : «Nous le voyons bien dans le fait que le candidat de l'opposition ne reconnaisse pas les résultats alors qu'ils savent ce que sont les résultats, car si 54% des machines déjà contrôlées se révèlent tout à fait fiables, et eux-mêmes l'attestent, qu'espèrent-ils obtenir des 46% restants ?», a questionné le dirigeant communiste, s'exprimant en faveur du contrôle de 100% des bulletins de vote ou pièces justificatives réalisés par les vénézuéliens via le système automatisé.
Le Parti communiste a dénoncé une droite pro-impérialiste qui cherche à créer un climat de suspicion sur l'organe de contrôle des processus électoraux et des résultats publiés : «et se donner un temps pour faire monter cette exaspération au sein dupeuple», a insisté Oscar Figuera.
Figuera a rappelé que Guillermo Aveledo, quelques jours auparavant, soulignait qu'il attendait du gouvernement qu'il respecte les résultats : «Ah, mais ils attendent que le gouvernement respecte les résultats, mais eux ne sont pas disposés à les respec- ter. Cela fait partie de cette attitude pseudo-démocratique, de ces putschistes qui avancent masqués qui l'ont déjà prouvé en avril 2002, car ce sont les mêmes acteurs, ils ne sont pas nouveaux. Ils sont restés dans l'impunité la plus totale».
Le Parti communiste a exprimé son avis sur une attitude qui vise à nier définitivement les résul- tats électoraux : «Ils ont un pro- jet conspirateur, déstabilisateur visant à créer les conditions qui permettent de plonger le pays dans une confrontation fratricide ouverte et ils comptent en cela sur la main visible et invisible de l'impérialisme nord-américain et sur les noyaux de para-militaires qui semés dans notre pays par la droite vénézuélienne et internationale», a dénoncé Figuera.
Le Parti communiste a lancé un appel à ceux qui ont voté pour Nicolas Maduro et pour l'oppo- sition : «Agissons avec la maturité politique qu'exige le moment, rejetant toute forme de provocation et de projet visant à produire un climat d'af - frontement, de déstabilisation et de crise générale qui rende ingouvernable la société vénézuélienne».
Il a ajouté qu'«existent les méca- nismes et les méthodes pour que les résultats soient à chaque fois plus transparents, avec l'im- mense participation de notre peuple, et nous ne laisserons pas faire, en tant que peuple, la manipulation, la provocation qui fait dérailler le processus politique vénézuélien de son cours naturel», a insisté OscarFiguera. Le dirigeant communiste a tenu à rendre compte du fait que face à la gravité de la situation : «Aujourd'hui, nous mettons garde nos cadres, dans tout le pays, afin qu'ils restent vigilants pour empêcher les agissements contre-révolutionnaires, antipatriotiques et au service de l'impérialisme, cherchant à créer un climat qui nous conduise à une guerre civile».