Appel aux travailleurs guadeloupéens
E n cette JOURNEE INTERNATIONALE de luttes des travailleurs, nous adres- sons notre soutien militant aux millions d'hommes et de femmes qui par- tout dans le monde, résistent au rouleau compresseur de la mondialisation capita- liste, responsable de la famine, de la misè- re, de la pauvreté, de la précarité, des souffrances qui frappent une grande par- tie de l'humanité pendant qu'une minori- té d'exploiteurs profite de manière indécente du travail de ces damnés de la terre. Nous af firmons que ce n'est pas aux tra- vailleurs de payer le prix de la crise struc- turelle du système capitaliste mondialisé.
En ce 1er mai 2013, les FPAC exhortent les travailleurs à s'opposer avec déter - mination aux politiques de casse sociale qui ont pour seule finalité : l'augmentation du taux de profit des capitalistes, par la réduction à son minimum de la rémunération du tra- vail et des droits sociaux, et par la mise à disposition du patronat de tra - vailleurs gratuits, jetables, taillables et corvéables à merci, des travailleurs sans droits.
En Guadeloupe, où sévit un chômage structurel qui touche près de 30% de la population active, les licenciements, l'em- ploi précaire, la discrimination à l'embau - che et à la promotion, le chantage à l'em - ploi, les bas salaires, la répression syndica- le sont le lot des travailleurs guadelou- péens, confrontés au quotidien à de plus en plus de difficultés pour vivre dignement, se soigner , se loger, accompagner leurs enfants dans la poursuite de leurs études et de leur formation…
En Guadeloupe, la cherté de la vie, le démantèlement des services publics de santé et d'électricité, l'absence de service public d'eau, de transports, de carburants, la faillite du système scolaire, l'empoisonnement des terres, des rivières et de la mer, frappent en priorité les couches populaires et laborieuses de la population, qui sont les principales victimes de la politique mise en œuvre aujourd'hui par le gouvernement socialiste français, pour satisfaire aux exigences du marché finan - cier et aux intérêts des profitants et des profiteurs de la colonie d'importation. Les FPAC saluent chaleureusement les tra- vailleurs guadeloupéens et soutiennent les revendications exprimées dans l'appel signé des 11 organisations syndicales.
Nous réaffirmons qu'il ne peut exister ni développement économique, ni progrès social, ni mieux être pour les travailleurs et le peuple guadeloupéen dans le cadre de la dépendance et la subordination colo- niale et de l'exploitation capitaliste.
Dans la situation de notre pays, les tra- vailleurs guadeloupéens doivent poursui - vre leurs luttes au-delà des frontières de la revendication sociale.
Les FP AC déclarent que les forces sociales et politiques qui veulent transformer la société guadeloupéenne par l'établissement de rapports économiques et sociaux profitables aux travailleurs et à la grande majorité de notre peuple, doivent se ras - sembler sur une plate-forme politique économique et sociale pour mettre un terme au système actuel de domination économique et politique.
Les FPAC, qui depuis près de deux ans, ont entrepris de travailler à la construction d'une autorité politique, représentant les intérêts de la majorité de notre peuple, pour l'émancipation nationale et sociale du peuple et des travailleurs guadelou - péens, appellent solennellement à cesser les divisions et oppositions qui stérilisent la lutte de décolonisation de notre pays et font le jeu des capitalistes français.
En ce 1ermai 2013, les FPAC, confor- mément à leur résolution politique adoptée le 15 avril 2012 à la clôture de leurs Assises :
Appellent tous les travailleurs, les jeunes, les femmes, tous les Guadeloupéens épris des idées de liberté, de progrès, de justice, de dignité et ayant le sens du pays à enga- ger résolument dans l'unité et la solidarité la lutte sur tous les fronts pour l'émergence d'une Guadeloupe Autonome.
Pointe-à-Pitre, le 1ermai 2013
COPAGUA - FKNG ! - PCG - UPLG