Pwofitasyon : Repartons à l’offensive

D ans sa déclaration pour le 1er mai 2013, la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) disait que : - Aujourd'hui, alors que le capitalisme se trouve dans une crise profonde qui révèle, sous toutes ces facettes, son visage barba- re, brutale, impitoyable revenant sur le moindre droit conquis par la classe ouvriè- re et les couches populaires, - Désormais que la violence d'Etat, la répression des luttes sociales et des libertés syndicales montent de plu - sieurs crans à l'échelle internationale, repartons à l'offensive. Cette déclaration de la FSM, s'ap - plique en tous points à la situation que nous connaissons actuellement en Guadeloupe. D'ailleurs, les 11 organisations syndicales qui ont appelé à manifester dans les rues du Gosier, ont parfaitement traduit dans leur appel cette analyse et cette exigence. Les travailleurs guadeloupéens, tous secteurs confondus, ne s'y sont pas trom - pés. En répondant massivement à l'ap- pel de leurs syndicats et en exprimant leur indignation et leur détermination à s'opposer à la violence du système de pwofitasyon, ils ont posé les bases pour passer de la résistance et de la défense des pré-carrés à une offensive pour stopper la machine de destruction massive pilotée par ces capitalistes parasitaires de l'intérieur et de l'extérieur. Car aujourd'hui, face à la dégradation de la situation en grande partie orchestrée par la volonté des pwofitan de prendre leur revanche sur les 30744 jours310 qui ont ébranlé leur domination en 2009, l'heure n'est plus à la recherche de compris avec le système pour tenter de sauver des acquis qui n'ont été arrachés que par la lutte et les sacrifices consentis par les travailleursguadeloupéens. Nous n'avons pas d'autres choix, après avoir tiré et accepté d'assumer avec courage et honnêteté toutes les leçons de 2009, les succès comme les échecs, de repartir à l'assaut du système de pwofita- syon pour le déboulonner. Les dirigeants des centrales syndicales qui se sont exprimés dans nos colonnes cette semaine semblent partager cette idée toujours actuelle que c'est seulement dans la lutte qu'on peut trouver une alternative à l'exploitation et à la domination. Mais surtout, cela s'impose par la force des choses à toutes les obédien- ces que l'ennemi commun : c'est le système qui ne va pas dans le sens des intérêts du peuple guadeloupéen. V oilà le chemin dégagé à nouveau pour un vaste et puissant rassemble - ment qui devrait cette fois-ci saper les bases du système. Mais, que l'on ne s'y trompe pas, une fois encore. L'offensive doit être unie, mais surtout globale. Elle ne peut pas s'arrêter à la lisière des revendications sociales au risque de mourir dans les eaux sombres de la compromission. Les dangers qui menacent de déflagration notre société exigent de tous ceux qui ont fait le choix d'une Guadeloupe débarras- sée du système de pwofitasyon de se rassembler et de lutter pour un programme de rupture politique avec l'assimilation et pour un modèle de développement endogène.Cette tâche ne peut pas être dif férée !