René Gonzalez autorisé à rester à Cuba

René Gonzalez qui était en Floride en liberté conditionnelle, reste à Cuba de manière permanente, précise un rap- port de AP. En échange, Gonzalez devra renoncer à la nationalité étasunienne qu'il a également. La décision prise ce vendredi par la juge fédé- rale Joan Lenard signifie que René Gonzalez, un des Cinq antiterroristes cubains, peut rentrer dans son pays pour toujours. Ses compagnons restent en pri- sonaux Etats-Unis. Selon Associated Press, René Gonzalez a déclaré à leur correspondant à La Havane être ému par la nouvelle mais que d'abord, il devait lire l'ordre. «Je suis soulagé», a ajouté Gonzalez en commentant la nouvelle. «C'est quelque chose que j'avais demandé» a ajouté le rapport de l'agence. René Gonzalez se trouve à Cuba depuis la semaine dernière, après avoir été autorisé à se rendre temporairement à Cuba pour assister à unecéré- monie familiale pour son père récemment décédé. La note pré- cise que le Département de la Justice s'oppose en principe à la demande d'accomplir sa liberté conditionnelle à Cuba où vit sa famille. Cependant, les fonctionnaires fédéraux ont changé d'avis quand Gonzalez a proposé de renoncer à sa citoyenneté étasunienne pour pouvoir demeurer à Cuba..

(source T rabajadores digital traduction Françoise Lopez)

Commentaire d'Annie Arroyo,responsable du Cas des 5 à France Cuba :

Cette mesure qui permet à René de ne plus retourner à Miami n'a rien d'une véritable faveur . Peu de temps avant sa sortie de la prison de Marianna, René avait présenté une demande pour renoncer à la nationalité étasu - nienne au nom de laquelle la justice yanqui lui "permettait" gracieusement de demeurer sur le territoire de l'Oncle Sam pen- dant 3 ans afin de pouvoir se réinsérer dans la société étasu - nienne. Ne riez pas: c'est le motif officiel signé par la juge Lenard! Pour T ony , la même gracieuseté est prévue quand il sortira en 2017, puisqu'il a lui aussi le bon- heur d'avoir la double citoyenneté, cubaine et étasunienne. La "justice" américaine stipulait qu'il devait passer un certain temps en liberté conditionnelle pour pouvoir présenter sa requête et Philip Horowitz, l'avocat de René, avait mis en route la demande. Personnellement, je pensais que la décision tomberait en octobre pour le 2e anniversaire de sa libération. La seule "faveur" de la juge Lenard est d'avoir accédé à cette demande alors que notre ami est déjà à Cuba, ce qui lui évite de revenir pour repartir. Remercions donc la juge. Même si une petite voix me dit que le souci d'humanité n'est pas forcément la seule motivation à cette mansuétude et que la colère qui ne va pas manquer d'agiter la gusa - neria de Floride va se heurter au fait accom pli, alors que si René avait été à Miami vous pouvez imaginer l'hostilité, voire la violence, que la décision aurait immanquablement provoquées ! Mais au bout du compte, la peti - te voix peut aller se faire entend- re ailleurs : tout ce qui compte, c'est que René soit de retour chez lui, que Olga puisse s'endormir dans les bras de l'homme qu'elle aime sans penser qu'il va repartir à nouveau. Voilà qui donne du courage pour continuer à gravir la montagne !! Plus que jamais : venceremos !