Impact de la pandémie sur l’apiculture en Guadeloupe

Depuis combien de temps exercez-vous ce métier ?Firmin Byram :Mon métier c’est d’abord l’hôtellerie et la restauration, l’apiculture est plu- tôt ma passion. J’ai débuté en 2010 avec M Jean- Claude Luce et j’ai

été formé par M. Pierre Séjor. Je me suis retrouvé dans la catégo- rie professionnelle au regard du nombre d’abeilles que j’élève. J’ai déclaré mon activité ce qui m’a per- mis d’avoir mon numéro de Siret. Je réalise tout ce qui à trait à l’apicul- ture. Je maîtrise le déplacement des ruches qui sortent du Nord de Guadeloupe pour les transporter en Côte-sous-le-vent et vice-versa pour fabriquer les différents miels. Je produits des rênes, je fais les divi- sions ainsi que l’entretien des abeilles. Pour le côté administratif, je tiens ma déclaration ainsi que ma comptabilité. L’apiculture est deve- nue ma deuxième activité.Avez-vous déjà pris partà des concours ?

Pas encore, puisque nous ne pro- duisons pas une quantité suffisante pour y participer. Pour y participer, il faut un bon volume de miel de manière à réaliser les différents échantillons exigés. A «L’Aromate», nous commerciali- sons beaucoup de miel localement. Les clients ne nous laissent pas le temps de faire du stock tant la consommation est élevée.

Quel impact a eu la valse de confi- nements et de déconfinements sur votre activité ?

Pour circuler, en tant que profes- sionnel, nous avons un laissez-pas- ser permanent. Nous avons la chance d’avoir un point de vente à «L’Aromate» ce qui a permis aux clients de s’approvisionner en miel et autres dérivés.La production a-t-elle prisun coup par rapport à la pandémie en 2020 ?

De notre côté non. Nous avons fait une belle année notamment avec le Tandakayou. A notre point de vente «L’Aromate», nous avons fait une saison plutôt bonne. Le miel est la matière première. Nous diversifions nos produits. Vous trouverez du miel au gingem- bre, du miel au curcuma, du miel aux herbes à pic, du miel au thym etc. Vous trouverez d’autres pro- duits transformés à base de miel sans sucre et sans eau, associés à d’autres produits.Pour qu’il y ait du miel, il faut desfleurs pour que les abeilles puis- sent butiner. Avez-vous un mes- sage à adresser à la population ?

Depuis des années, la Guadeloupe ne fleurit plus suffisamment. A l’époque de nos grands-parents, l’environnement de chaque maison était fleuri. Aujourd’hui ce n’est pas le cas. D’autre part, nous ne plan- tons pas assez d’agrumes (pample- mousses, oranges, citrons…) pour qu’un apiculteur puisse maintenir ses colonies, il doit les déplacer dans des zones où il y a des fleurs. Il y a une forte déforestation en Guadeloupe et cela a un impact sur l’écosystème. Nous ne plantons pas mais nous défrichons pour construire des habitations. Dans ces conditions, les abeilles trouvent refuge dans les habita- tions et pour les enlever, il faut l’in- tervention d’un apiculteur. C’est une prestation qui s’avère payante, en fonction des difficultés rencontrées, donc elle est variable.

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