L’augmentation du prix du carburant détaxé a été la goutte d’eau qui a fait débor- der le vase pour une profession déjà en grandes difficultés.
En Guadeloupe, l’essence a subi une aug- mentation nette de 0.50 €, à la pompe. Les professionnels de la pêche doivent payer le litre d’essence 1.04 €, alors qu’en France, les professionnels de la mer paient le litre d’essence 0.50 €.
Déjà confrontée aux multiples problèmes générés par la crise sanitaire liée au covid- 19, telles que la fermeture des restaurants, des hôtels, des entreprises non essentielles et face à l’impossibilité d’écouler leurs mar- chandises, la profession doit faire face à une réelle catastrophe.
Sans tambour, ni trompette, le mercredi 09 juin, de bon matin et à la surprise générale,les marins-pêcheurs de l’archipe ont pris d’assaut le chenal qui mène au port auto- nome de Pointe-à-Pitre.
Le porte-parole de l’intersyndicale des marins-pêcheurs, M. Charly Vincent réclame la suppression immédiate de cette augmentation.
Dans une interview télévisée du journal de treize heures de Guadeloupe la 1 ère , le directeur général de la SARA, M. Guy Philippe, a déjà laissé entendre que sa marge bénéficiaire sur 1 litre d’essence n’est que de 0.02 €, donc, comprenez par- là, qu’il lui sera impossible de faire aucun effort pour répondre à la revendication des marins-pêcheurs. En revanche, il se dit ouvert à la discussion.
C’est dans ce genre de situation que l’on voit l’intérêt d’avoir un pouvoir de décision domicilié en Guadeloupe.
Personne ne maîtrise en Guadeloupe la for- mation des prix de l’essence.
