Lutte contre l’illettrisme

Q uel bilan tiennent ces res- ponsables, des expériences faites ? Comment l’armée, dont ce n’est pas le rôle premier, nous est-elle présentée ici en Guadeloupe comme le fer de lance de la lutte contre l’illettrisme.

La question la plus importante est celle-ci : Où est donc passée l’école de la République ? Car c’est à l’école qu’entre 5 et 7 ans, l’enfant acquiert les bases qui lui permettront dans un environnement familial politique et culturel de s’épanouir et de construire sa vie.

Comment penser que dans un pays à la population vieillissante, un pro- jet d’avenir peut se construire en laissant de côté une partie de la population souvent jeune ?

S’il est vrai que les élèves méritants doivent être félicités, nos politiques et chefs d’établissements, lors de cérémonies télévisées, ont-ils une pensée pour les enfants qui, à la maison, se sentent exclus et qui peuvent se réfugier dans l’enferme- ment sur soi et même la violence. Que faire pour leur dire que rien n’est perdu et qu’ils ont notre confiance ?

Ces dernières décennies, le fossé ne s’est-il pas creusé entre les enfants au fait des possibilités qu’offre la technologie moderne et ceux qui ne possèdent même pas l’outil de base (l’ordinateur). Si on ajoute à cela les dégâts causés par ces deux années de Covid, dégâts dus au confinement, à la distanciation, aux difficultés financières chez les adultes, on imagine les consé- quences chez les plus jeunes donc les écoliers.

Une chose est sûre : chacun est conscient qu’il nous faudra partici- per pleinement à la refondation de notre propre système de santé une fois terminée la crise de Covid.

Il en est de même pour l’école, pour nous une cause nationale. Ensei- gnants, parents d’élèves, politiques devront réinventer «notre école», ses programmes, ses horaires, les moyens technologiques, tout cela, à adapter à notre environnement, à notre culture, à notre histoire.

Mais pour revenir au sujet de l’illet- trisme, si nous pouvons suggérer des conseils aux divers acteurs qui interviennent dans ce domaine très difficile, c’est d’y mettre de la discré- tion. Car nos compatriotes adoles- cents ou adultes sont souvent orgueilleux et dignes. Les grands forums où on les invite à se présen- ter sous l’oeil des caméras sont peut-être à éviter.

C’est peut-être pour cela que des jeunes se dirigent vers la «Grande Muette», le Rsma, et que des tra- vailleurs indépendants (chefs d’en- treprises) hésitent à adhérer à des chambres consulaires, certains pré- férant parfois des démarches per- sonnelles et discrètes auprès d’en- seignants de leur connaissance.

Pourtant, des solutions expérimen- tées par un passé pas si lointain que cela pourrait être reprises et amélio- rées mais nous en reparlerons la semaine prochaine.

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