Sortir des sentiers battus pour voir plus loin

Dans les communes ces joursci des élus,des personnalités et de nombreux citoyens se battent pour occuper un poste de maire,d'adjoint au maire ou un poste au conseil communautaire au sein des Communautés de Communes ou des Communautés d'Agglomération. Des conseillers municipauxen place aujourd'hui dans les équipes municipales dirigeantes dans les différentes communes de Guadeloupe mènent un combat pour le moins inquiétant pour devenir des adjoints au maire ou encore des conseillers communautaires avec en ligne demir e les indemnités découlant de ces deux mandats électifs.

D e toutes ces préoccupations, de toutes ces ambitions personnelles, la dimension communale, la dimension intercommunale, la dimension guadeloupéenne et la dimension internationale sont étrangement absentes des discussions, des tractations et des négociations politiciennes actuellement en cours et qui se réalisent très souvent en coulisse loin des journalistes et des caméras de télévision. Ils sont combien ces élus, ces personnalités, ces citoyens à savoir que du 28 au 29 janvier 2014, la capitale cubaine, La Havane a accueilli le 2eSommet de la Communauté des Etats de l'Amé-rique latine et de la Caraïbe (CELAC). Savent-ils que dans la Déclaration politique finale du Sommet, la CELAC a dénoncé avec force la situation coloniale de Porto-Rico et que le Président du V enezuela, Nicolas Maduro a été encore plus loin dans son intervention en demandant purement et simplement au Sommet d'accepter l'adhésion de Porto-Rico au sein de la Communauté des Etats de l'Amérique latine et de laCaraïbe. Non seulement la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane ont été absentes à ce Sommet qui a réuni 33 chefs d'Etats et de gouvernement de l'Amérique latine et de la Caraïbe, la situation coloniale de nos pays n'a pas été prise en compte dans la Déclaration politique finale du Sommet et pire encore, l'adhésion de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyane au sein de la CELAC en qualité ne serait-ce que de membres associés ou observateurs n'a pas été actée. La preuve est faite à nouveau que nous subissons à la fois non seulement un sous-développement économique, social, culturel et sportif, mais la tenue à Cuba du 2eSommet de la Communauté des Etats de l'Amérique latine et de la Caraïbe vient de signifier à la face du monde entier le grand isolement politique de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyane dans le concert des nations et des peuples libres. Au moment où ils sont nombreux dans les communes à se battre dans cette période préélectorale pour un ou plusieurs mandats électifs, il s'agit pour les Guadeloupéens qui ont véritablement le cœur à gauche de mettre l'accent plus que jamais dans la campagne électorale à venir pour les élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 sur le nécessaire lien dialectique à établir entre les 4 dimensions politiques de notre époque (dimension communale, dimension intercommunale, dimension guadeloupéenne, dimension internationale). C'estmaintenant qu'il convient de privilégier la concertation citoyenne la plus large possible, d'écrire et d'élaborer avec toutes les force s vives guadeloupéennes le pacte pour le changement en Guadeloupe afin d'entraîner l'adhésion décisive d'une majorité de citoyens guadeloupéens pour une Guadeloupe émancipée, audacieuse, tournée définitivement vers l'avenir et participant enfin au grand concert des nations et des peuples libres de l’Amérique latine et de la Caraïbe .

(*)1er journaliste - Consultant guadeloupéen formé à l’Univ ersité de la Ha v ane à Cuba