A la clinique Les Eaux Claires de Baie-Mahault Le personnel nage en eau trouble !
Depuis le lundi 14 septembre 2020, le personnel de la clinique les Eaux Claires à Baie-Mahault observe un mouvement de grève. Cette mobilisa- tion fait suite à deux réunions d’infor- mation dont l’une s’est tenue du 17 et 18 août 2020 et l’autre du 7 et 8 sep- tembre 2020.
D’après M. Michel Molia, délégué syn- dical de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) et Secré- taire du Comité social et économique (CSE), il y a au sein de l’entreprise, un dysfonctionnement causé par un manque de dialogue. C’est donc un déficit en communication.
Les employés reprochent au directeur de prendre des décisions unilatérales qui plus est les concernant, sans tenir compte de leurs revendications.
Selon Michel Molia, cette mobilisation est liée à la sécurité du personnel et des patients qui n’est pas assurée par ces temps de Covid.
Il semble que 60 % du personnel observe le mouvement de grève, et que la plupart de ceux qui travaillent fait face à des difficultés personnelles mais, dans le fond, soutiennent l’ac- tion. Les quatre syndicats qui sont représentés au sein de l’établisse- ment sont tous en grève.
Ils reprochent à la direction de ne pas respecter scrupuleusement les consignes édictées par les autorités sanitairestelles que le respect de la dis- tanciation physique, la désinfection régulière des espaces recevant le public et la mise à disposition de gel mains désinfectant. Les syndicats réclament la mise en place d’une équipe rompue à la désinfection du bloc opératoire, ce qui nécessiterait son doublement.
Après avoir pris connaissance sur les ondes de l’interview du directeur de la clinique les Eaux Claires, Michel Molia représentant de la CFTC, dénonce une gestion autocratique et dictatoriale de ce dernier.C’est donc un rapport de force qui s’est instauré entre les deux parties en présence.
Peu avant la mise sous presse, nous avons appris qu’à l’issue de la rencontre avec la direction, les mardi 15 et mer- credi 16 septembre 2020, le personnel a décidé de suspendre le mouvement.
Sur le départ du directeur général, M. Guillaume Buil, les grévistes n’ont pas obtenu gain de cause. En revanche, le PDG, M. Yann Arcens, propose d’être leur interlocuteur à l’occasion des réu- nions du CSE. C’est une proposition qui a recueilli l’accord des grévistes et dé- samorcé le conflit.
D’autres points ont été abordés, notamment la convention collective, la sécurité du personnel et des patients. La date du 15 octobre a été retenue pour la poursuite des négociations.