Nos sens exigent toute notre attention : Soyons vigilants !

L’être humain, depuis l’origine de l’humanité, a la capacité d’être en relation avec son environnement, grâce à ses cinq sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher.

Ces fonctions sensorielles qui peuvent être plus ou moins altérées pour différentes raisons durant son existence, sont assurées par des organes dont certains sont très complexes : les yeux pour la vue ; les oreilles pour l’ouïe ; le nez pour l’odorat ; la langue pour le goût et la peau pour le toucher.
En raison de cette complexité, certaines agressions peuvent causer des pathologies irréversibles générant des handicaps qui rendent désormais beaucoup plus difficiles, voire impossibles les relations avec son environnement, en toute plénitude. C’est le cas des oreilles par exemple.
Il faut bien se pénétrer que ce que l’on appelle couramment l’oreille n’est que le pavillon ou auricule qui fait partie de l’oreille externe. Le dispositif interne, si complexe qu’il prend le nom de labyrinthe, est composé de plusieurs éléments pour assurer la transmission des vibrations sonores au cerveau, grâce au nerf auditif, tout en assurant notre équilibre, dans la position verticale et pour marcher.
C’est ce dispositif qui exige la plus grande vigilance pour éviter toutes les agressions qui peuvent être physiques, par introduction profonde d’objets ou sonores, par des sons de trop forte intensité.
Ces dernières agressions, plus courantes, sont les plus sournoises. Elles relèvent en effet de l’attitude de la personne face au bruit causé par lui-même ou par son environnement. Il faut savoir que dès que le bruit dépasse le niveau sonore de 85 décibels, sur une échelle allant de zéro à 120 décibels, mesuré par un appareil spécial, le port d’un casque anti-bruit est obligatoire pour certains professionnels. Car, les sons, quels qu’ils soient, y compris la musique, sont des nuisances sérieuses à la longue qui peuvent causer des dommages irréversibles à l’oreille, voire la surdité totale.
Certes, la «musique adoucit les moeurs» est un proverbe qui a traversé les siècles depuis Platon, né à Athènes plus de 400 ans avant Jésus-Christ et qui a emporté la conviction de scientifiques, médecins, pédiatres, gynécologues, psychiatres, neurologues, etc… au point qu’il est question depuis des décennies de musicothérapie. La musique intervient en effet dans le traitement de différentes pathologies biologiques, physiologiques, neurologiques ou comportementales. Elle pourrait même avoir un effet espéré positif sur le foetus. Mais encore faut-il qu’elle soit maintenue à un niveau sonore adapté.
Soyons donc extrêmement vigilants dans l’écoute ou dans la production musicale, car, le niveau sonore peut-être aussi générateur d’énervement, d’ensauvagement, de violences verbales comme physiques. L’évolution de la performance des appareils de sonorisation dans le domaine musical ne contribue pas à justifier le proverbe : la «musique adoucit les moeurs». Bien au contraire, elle contribue à la dégradation certaine de l’audition, partielle ou totale. Selon le degré de surdité, un appareillage peut-être envisagé pour avoir un peu plus de confort dans les relations, mais, en cas de surdité totale, rien n’est possible actuellement, dans l’état d’avancement de la science.
Faisons donc preuve de raison et d’intelligence, notamment dans toute ambiance musicale, tant dans la situation de récepteurs que d’émetteurs.